J’AI VU L’ISLANDE 
Rencontre exceptionnelle au retour d’un voyage en Islande, pays de feu et de glace comme notre duo qui s'est mis à exister tel une évidence. Gaelegg était son nom et l'album raconte simplement sa courte histoire. Nous en sommes au début, il y aura une apogée mais pas de déclin, juste un arrêt brutal et le vide...
Cette ile du Nord m’a beaucoup marqué à tel point que j’en ai fait une chanson. L' écologie au départ n’était pas ma préoccupation principale mais j’ai vu les glaciers de près à quelques années d’intervalle...Leur couleur immaculée blanc bleuté fait place petit à petit à un gris sale, témoin significatif de la pollution qui touche même ces contrées lointaines. Et la glace fond, fond, faisant monter le niveau de la mer dangereusement pour les populations côtières sur toute la planète !
Côté musique, le Mellotron, omniprésent contribue fortement à créer ce climat sauvage et mystérieux à l’image de la pochette . J'ai placé ce titre en introduction car il marque le début de Gaelegg, quand tout à commencé...
LA LEGENDE DE LA NONNE
Parfois, quand tu es loin, je chante seul mais le doute s’installe avec l’hiver. Alors, je taquine Georges et Victor qui me tiennent chaud entre nos échanges car tu me dis déjà que tu peux te dissoudre instantanément...
Pour la première fois, j’enregistre une adaptation et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit d’une musique de Georges Brassens sur un poème de Victor Hugo qui d’ailleurs n’aimait pas que l’on chante ses textes...C’est peut être pour çà que Brassens n’a enregistré que neuf strophes sur les vingt quatre que comprend ce poème. J’ai fait la même chose en commençant la face B par le premier couplet à capella: « Venez, vous dont l’oeil étincelle, pour entendre une histoire encore... » Je mets un lien pour renvoyer à la version du grand Georges pour ceux qui ne la connaissent pas. | Youtube
DERRIERE LES NUAGES
Cette chanson originale où réalité et fiction s’entremêlent est le premier reflet de notre collaboration à partir d’une improvisation à la guitare douze cordes acoustique et voix féminines enregistrée sur un smart-phone témoin de nos divagations sans qui ce disque n'aurait jamais vu le jour ! On sent que le duo fonctionne à merveille dès le départ.
Sur cette base harmonique et sonore, j’écris un texte on ne peut plus autobiographique à travers l'allégorie du voyageur de la vie qui rencontre un ange aussi lumineux que salvateur. Contraste entre ma voix à l’arrache et les choeurs célestes avec bien entendu la touche de mellotron pour marquer l'ambiance hors du temps...
YOU’RE ALWAYS JUST AN AVATAR
Ne serais tu qu’un avatar, une illusion ??
Changement de décor : les voix d’ange souvent présentes sur les chansons de la face A reviennent dans mes paysages sonores de façon obsessionnelle telles qu'elles ont été captées par ce smart phone espion et bienfaiteur qui a gardé tout çà au chaud le temps que je reprenne mes esprits pour en tirer le meilleur. J’essaie en vain de couvrir les vocalises de plus en plus éthérées de ma comparse et de les combattre à grands coups de guitares, de batteries et de mellotron mais rien n’y fait !! C’est dans ma tête que ça se passe...
Il m’a semblé plus approprié de vociférer en anglais plutôt qu’en français dans ce morceau composé d’après certains codes du rock anglo-saxon avec une introduction très libre aussi longue que la chanson elle-même et ma voix qui hurle très en retrait des instruments.
Mon cri final dure 8 secondes !
AU CABARET DES 3 PLUMES
Puis tout va très vite ! On casse la baraque au cabaret des 3 plumes, l’endroit où l’on explore en duo toute la palette de nos émotions musicales, humour, tendresse, délires improvisés ou simple joie de chanter pour se faire du bien.
Les trois chansons qui s’enchainent jusqu’à la fin de la face A illustrent bien le propos à commencer par celle-ci, un rock joyeux qu’on chante à deux et ce piano bancale un peu déjanté qu’on retrouvera à la fin de l’histoire. Chorus assourdissant ! Mais que fait la police ???
DERNIER DIMANCHE A KERVEC
Cette question trouve sa réponse avec ce Dimanche à Kervec qu’on ne pensait pas être le dernier...Tu t'es diluée dans l'espace-temps et je ne t'ai jamais revue !
Au moment d’enregistrer mon album, j’ai un échange téléphonique avec Isa Somparé, chanteuse-bassiste à propos de quelques affinités musicales réciproques que l’on s’est découvert en écoutant nos démos respectives sur Internet...sans s'être jamais rencontrés ! Nous convenons qu’elle choisisse une de mes chansons sur Sound Cloud pour la travailler... Deux jours après, elle m’envoie un fichier Mp3 avec le seul titre auquel je n’avais pas pensé, un instrumental destiné au départ à figurer sur l’album tel quel, pour illustrer cette journée si particulière que fut ce «Dernier Dimanche à Kervec »... Et là, j’entends carrément une nouvelle chanson avec un texte qui raconte exactement ce que je voulais faire ressentir à l’auditeur ! Ecrit et enregistré sur une piste avec mon arrangement en play back sur l’autre piste...En un mot, Isa s’est approprié la chanson de façon subtile avec une sensibilité qui m’a scotché !! Hélas, pour des raisons de planning, je ne pouvais à ce moment-là lui proposer une séance d’enregistrement à Brest ou je faisais l’album. On a donc travaillé par Pro Tools interposés... Elle a envoyé un fichier de son chant bien calé sur le score général et Patrick Audouin avec son savoir-faire l’a intégré dans le mix final...Alors, Isa, quand est ce qu’on se voit en vrai ??
LA SOUPE A LULU
Pour continuer à illustrer nos passages au Cabaret des trois plumes, j’ai choisi pour le mode tendresse de reprendre «La soupe à Lulu» qui figurait sur mon album précédent mais arrangée de façon très différente pour mettre en avant la complicité des deux voix dans l’interprétation. On est toujours en semi acoustique avec guitare à douze cordes et mellotron discrètement présent pour souligner les arrangements et les vocaux féminins de la fin !
LE TANGO DE TROP...
Ce n’est pas une chanson, juste un collage sonore d’à peine une minute pour illustrer mon désarroi lorsque ma partenaire manifesta sa colère parce que j’avais osé publier notre version très personnelle de ce standard exotique des années 50 ! Certains disent que c'est la vraie raison de la fin de Gaelegg...Même ce joli final de piano n’a pu me faire pardonner... Adieu Ghislaine !
GAELEGG
Gaelegg n’aura pas attendu la réalisation de cet album pour exploser en plein vol !
J’aime bien cette image qui correspond à la dure réalité. J’ai choisi de laisser tel quel notre délire piano et boucles vocales comme on l'avait enregistré au départ. Cela montre bien le côté aléatoire et fantaisiste de notre démarche artistique basée sur l'improvisation, mais la version originale durait presque un quart d'heure. J'ai dû en couper la plus grande partie pour en laisser à peine une minute, bref témoignage de nos délires au cabaret des trois plumes que je ne pouvais faire autrement que l'appeler Gaelegg et en même temps introduction à «la chanson qui fait du bien» pour clore à la fois la face A et la période faste de notre complicité...
NOS VOIX SE SONT TUES
Que de belles musiques pourtant ce jour-là, le jour où tu as disparu, quand nos voix se sont tues... Alors, au comble du désarroi, j’essaie de soigner ma raison qui me lâche mais on me dit que tu en as encore plus besoin que moi...Quel gâchis !
Reflet de mon esprit perturbé, cette petite ritournelle démarre la chanson de façon insidieuse pour s’installer et ne plus s’en aller jusqu’à la fin de ma visite chez la psychiatre....Encore des voix féminines et célestes d’un côté et la secrétaire médicale qui me demande ma carte Vitale assez fraichement pour me rappeler à la dure réalité...Puis, les voix s’empilent et tournent à l’infini jusqu’à ce que je trouve l’apaisement...
JUSTE UNE CHANSON QUI FAIT DU BIEN
C’est une chanson on ne peut plus simple qui ne raconte rien de particulier sauf qu’elle fait du bien quand on la chante ou quand on l’écoute...
PIANO DINGUE
Et ce piano dingue, il ne sait plus ce qu’il fait sur la route du Cabaret des trois plumes...D’ailleurs elle ne mêne plus nulle part, cette route ! Sauf peut être au début de l’histoire, avant que tout commence !!
Encore un collage plus qu’une chanson...Ca démarre avec les dissonances de piano du cabaret des trois plumes qui lui aussi a perdu la raison et ne se laisse pas impressionner par son entourage puisqu’il joue ce qu’il veut, quand il veut...Mes propos désordonnés interpellent Monsieur le Commissaire, personnage récurrent de mon imaginaire, déjà mis en scène dans ma version de«Hit the road Jack». Il n’aura pas le temps d'entendre ma plainte puisque je reviens mentalement au mellotron du début de l’album. Le calme des paysages islandais m’envahit à nouveau, m'apaise et m’aide à oublier toute cette histoire qui aura été comme un rêve, impalpable, irréel et magique...Heureusement, j'ai réussi à en capter la musique pour la fixer dans la réalité !
